Les Fermes Briardes

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Les grands domaines agricoles appartiennent aux religieux, réguliers (les moines) ou séculiers (les prêtres) comme les églises de Saint-Germain des Prés à Paris, Notre-Dame des Champs, les sœurs de la Charité-sur-Loire, les moines de Saint-Martin de Tours. Certains établissements sont ensuite transmis aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem* qui les possédèrent jusqu’à la Révolution. Des seigneuries laïques ont aussi de grands domaines, comme celle de Nangis.

Les fermes briardes se présentent sous la forme de bâtiments disposés autour d’une cour rectangulaire fermée. Les bâtiments sont généralement aveugles sur l’extérieur ou percés de petites fenêtres ou meurtrières. On trouve une maison de maître ou corps de logis sur le côté ouest, des bâtiments d’exploitation pour les animaux, des hangars pour le stockage et le rangement, parfois une laiterie, une fromagerie, ainsi qu’un pigeonnier.

Certaines fermes sont dites fortifiées, car elles adoptent les éléments des fortifications médiévales : tours d’angle, fossés ou douves, meurtrières, pont-levis, etc. La ferme est alors entourée de douves, avec un pont permettant leur franchissement. Les angles sont marqués par des tours circulaires ou quadrangulaires. L’accès se fait généralement par des arches monumentales ou des porches, parfois surmontés d’une tour-pigeonnier.

La plupart des fermes ont été reconstruites après la guerre de cent ans et les logis deviennent des manoirs et résidences seigneuriales. Le château ou la maison de maître sont situés soit sur l’un des côtés du quadrilatère, soit en dehors. Un parc ou jardin est souvent disposé autour. À la Révolution, elles ne sont pas démantelées. C’est aux XIXe et au XXe siècles que les bâtiments sont le plus souvent détruits ou aménagés pour les adapter aux nouveaux usages, aux nouveaux outils et machines agricoles plus volumineux.

Parmi les fermes fortifiées, on peut citer :

  • La ferme de la Salle, à Grandpuits, inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques en 1972 : les bâtiments de la ferme formant un quadrilatère sont entourés de douves et, aux angles, 4 tours circulaires avec leurs toits en poivrière. Un pont-levis permettait d’y accéder par une entrée monumentale. Un pigeonnier est situé sur le côté.
  • La ferme de Châteaufort à Grandpuits, avec un pigeonnier,
  • La ferme de Bois-Hébert à Aubepierre-Ozouer le Repos possède douves, tours, pont, jardin,
  • La ferme de Courgousson, à Aubepierre-Ozouer-le-Repos présente aussi douves, tours d’angle, ponts, grosse maison,
  • La ferme de la Mauperthuis à La Chapelle-Gauthier,
  • La ferme de Malassise à Mormant, datant du XIIIe siècle.

* Les Hospitaliers reçurent aussi les possessions templières lorsque cet ordre a été suspendu en 1309. Certaines commanderies templières sont devenues hospitalières, alors que d’autres sont Hospitalières depuis le début (Jean Schelstraete, « Rampillon, sourire de l’âme », Monuments et Sites de Seine-et-Marne, n° 30, 1998)

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